De plus en plus de lampes LED de substitution (seules les lampes sont remplacées et mises en place dans le luminaire déjà existant) sont proposées aux collectivités. L'Association française de l'éclairage attire l'attention des collectivités et responsables techniques sur les risques techniques et électriques potentiels associés à ce type de lampes de substitution. Ce type de rénovation peut également entrainer l'augmentation des nuisances lumineuses et de l'inconfort des usagers si les conditions nécessaires ne sont pas remplies. Un référentiel d'achat public à destination des décideurs est donc proposé par l'AFE, afin de garantir la qualité de l'installation et le retour sur investissement.
Note : ces réserves sont émises en ce qui concerne l'éclairage public fonctionnel, destiné à assurer la sécurité des déplacements des usagers pour tous les types de circulation (piétons, cyclistes, véhicules motorisés) et quelle que soit la durée d'éclairement choisie. Certains luminaires d'éclairage d'ambiance (luminaires d’extérieur diffusants sans performances photométriques exigées, boules par exemple) ne sont pas concernés.
Rappel
Entre 2012 et 2017, près de 80 % des lampes d'éclairage public en Europe auraient dû ou seront remplacées du fait de la réglementation européenne. En France, 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans et présentent donc une urgence en matière de rénovation (dont environ 10 % de lampes à vapeur de mercure, majoritairement concentrées dans les communes rurales), dans le cadre de la loi de transition énergétique et de la lutte contre les nuisances lumineuses. Entre 30 et 35 % des luminaires sont équipés de lampes à décharge (SHP - iodures métallique) de moins de 15 ans d'installation.
Un investissement pas forcément rentable
Si ces lampes LED de substitution sont moins chères à l'acte d'achat (à partir de 250 euros en moyenne pour ces lampes contre une fourchette allant de 600 à 1 200 € 2 pour un luminaire LED fonctionnel), la dépense d'investissement, même moins élevée, pourrait ne pas être amortie du fait des garanties de performances et de fiabilité insatisfaisantes pour la sécurité des usagers. La sécurité électrique, les pannes et interventions de maintenance qui en découlent,sont également mises en question.
D'autre part, la garantie du matériel pourrait ne plus être assurée par le fabricant du luminaire. Les pannes éventuelles suite à la substitution ne tombent donc plus dans le cadre de cette garantie et représenteront un coût supplémentaire pour les collectivités
Cliquez ici pour consulter le référentiel de l'AFE.